Parcoursup : les alternatives pour ne pas manquer la rentrée

🕒 Lecture 6 minutes

La plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur Parcoursup est, depuis son lancement en janvier dernier, vivement critiquée. Des dizaines de milliers d’étudiants n’ont pas encore trouvé d’affectation en cette grande journée de rentrée. L’actualité JobQuiPeut.fr fait le tour des nombreuses possibilités qui s’offrent aux bacheliers laissés sur le carreau.

60.000 étudiants encore en attente

Les routes embouteillées ont remplacé les routes vides des deux derniers mois qui sentaient bons la période estivale. Aujourd’hui est la grande rentrée pour plus de deux millions d’étudiants qui ont laissé coquillages et crustacés sur la plage abandonnée. Et avant de déplorer la perte de l’été, il manque à des dizaines de milliers d’entre eux une affectation. En clair, des jeunes se retrouvent sans formation pour septembre. Parcoursup est devenu un véritable feuilleton de l’été pour ceux qui ont décroché leur baccalauréat en juillet dernier. Et pour cause, le remplaçant d’Admission Post-Bac a du mal à convaincre les étudiants. Les syndicats de ces derniers ont alerté sur une sélection beaucoup plus importante et la difficulté de trouver une formation en réponse à leurs attentes. Heureusement, la grande majorité a validé ses vœux et a trouvé une formation pour la rentrée. Mais, d’après le ministère de l’Education, près de 60.000 étudiants étaient encore en attente d’affectation sur la plateforme d’admission Parcoursup à la date du 27 août dernier. Et, il ne leur reste que quelques jours pour avoir une réponse. En effet, la fin de la procédure Parcoursup s’appliquera le 21 septembre prochain.

L’idéal ? Faire une année de césure

« Parcoursup, je te déteste ! » « Moi aussi, j’aurai aimé avoir une rentrée mais Parcoursup en a décidé autrement » ou encore « Merci Parcoursup de gâcher ma vie…« . Les réactions sur les réseaux sociaux abondent de la part de jeunes qui n’ont pas encore d’affectation. Si tu te retrouves dans ce cas de figure, tu n’as pas dû passer le meilleur été. Au moins sur le plan professionnel. Comme d’autres jeunes bacheliers, tu as dû passer ton temps à scruter ton téléphone et ton ordinateur pour avoir la réponse tant attendue. L’important est de ne pas vivre cette situation comme un échec. Et, de ne pas craindre pour son avenir. Il existe bon nombre de moyens de faire face à une non-inscription à l’université ou à l’école de ton choix. Tu peux, par exemple, faire le choix d’une année de césure. Le candidat peut profiter de cette année sans université pour faire le point sur son projet professionnel. Attention, une année de césure n’est pas pour autant l’équivalent d’une année sabbatique. Cette dernière se distingue par du repos et une prise de distance avec le monde professionnel. Au contraire de l’année de césure qui tend à favoriser l’entrée dans le marché du travail. Se découvrir, répondre à ses envies, essayer un domaine… Voici tout autant de raisons de privilégier une année loin des bancs de l’école mais pas sans un intérêt professionnel.

Un service civique

Qu’est-ce que c’est ?

Lancé en grandes pompes en 2010, le service civique est une manière différente de travailler. En effet, le volontaire en service civique intègre le service public d’une collectivité territoriale comme la mairie ou la région. Il peut également faire son volontariat auprès d’établissements publics comme un musée, un collège ou un lycée. Mais aussi, dans une association qui promeut la citoyenneté. Les champs d’action sont variés : culture, loisirs, humanitaire, éducation, environnement, santé ou encore solidarité. Car la vraie différence du service civique s’inscrit dans ses valeurs. C’est un engagement volontaire, plus qu’un travail à part entière, dont le but est de servir l’intérêt général. Le service civique est ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans – et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap -, sans condition de diplôme. Les recruteurs prennent essentiellement en compte la motivation du candidat.

Pendant combien de temps ?

La durée d’un service civique varie de six à douze mois. Pendant cette période, le volontaire est indemnisé à hauteur de 580 euros net par mois. La durée hebdomadaire d’une mission est de 24 heures par semaine.

Où l’effectuer ?

La mission du service civique est aussi bien ouverte sur tout le territoire français qu’à l’étranger, notamment dans un pays européen. Depuis 2010, près de 2000 jeunes se sont effectivement envolés dans les des 90 pays proposant ce type de programmes. Que ce soit en France ou à l’étranger, il s’agit toujours de missions relevant de l’intérêt général.

Un volontariat associatif

Qu’est-ce que c’est ?

Le volontariat associatif est très proche du service civique dans sa finalité puisqu’il peut lui succéder. Mais, il s’adresse aux plus de 25 ans. Le volontariat associatif permet, à l’instar du service civique, d’œuvrer pour la cohésion et la citoyenneté. A travers des actions environnementales, humanitaires ou sportives, le volontaire associatif intègre une association et effectue différentes missions. Contrairement aux services civiques, le volontaire peut encadrer des bénévoles. Seule condition pour effectuer son volontariat associatif : il ne faut être ni salarié, ni fonctionnaire auprès de l’organisme d’accueil.

Pendant combien de temps ?

Le volontariat associatif peut durer de six à vingt-quatre mois. Sa durée hebdomadaire varie de 24 heures par semaine à près de 48 heures. Durant cette période, le volontaire touche une indemnisation comprise entre 119,02 et 796,97 euros selon le temps qui consacré aux missions.

Où l’effectuer ?

Une mission de volontariat associatif peut s’effectuer en France comme à l’étranger dans un organisme – association ou fondation – qui doit être agréé par l’Etat.

Un Volontariat International en Entreprise

Qu’est-ce que c’est ?

Le Volontariat International en Entreprise, plus communément appelé le VIE, est une autre forme d’engagement à l’international. Il s’adresse spécifiquement à des jeunes de 18 à 28 ans qui souhaite exercer une activité dans la filiale étrangère d’une entreprise française. En qualité de volontaire, l’intéressé obtient le statut public et est placé sous tutelle de l’Ambassade de France du pays d’accueil. Tous les secteurs professionnels peuvent être pourvoyeurs de VIE : finance, marketing, administration mais aussi culture, environnement, tourisme ou ressources humaines. Destiné à des étudiants, des diplômés ou des demandeurs d’emploi, le programme est un moyen de débuter une carrière internationale.

Pendant combien de temps ?

Le VIE dure entre six et vingt-quatre mois et peut être renouvelé une fois pour une durée maximum de deux ans. Si le volontaire effectue des missions pour une entreprise en France, il doit se rendre au minimum 200 jours par an à l’étranger pour la structure délocalisée. Le volontaire obtient une rémunération fixe de 723,99 euros qui peut être ajoutée à une indemnité supplémentaire selon le pays d’accueil.

Où l’effectuer ?

Il se déroule essentiellement à l’étranger mais le volontaire peut avoir des missions complémentaires à remplir sur le territoire français.

Un séjour linguistique

Qu’est-ce que c’est ?

Un séjour linguistique est une autre forme d’échange culturel. Il s’adresse essentiellement à une personne désireuse d’apprendre une langue et de s’ouvrir à un nouveau pays. C’est une vraie immersion dont le but est autant d’apprendre une langue que de voyager. L’apprentissage de la langue s’effectue dans une école de langues. Celles-ci proposent aussi bien des cours standards que des cours intensifs ou encore des cours en « part-time ». Cette dernière possibilité est la plus choisie par un candidat car elle permet d’avoir les cours le matin et une activité de loisirs ou de sport l’après-midi. Le séjour linguistique allie l’utile à l’agréable, le travail à la rencontre.

Pendant combien de temps ?

Le séjour linguistique peut se compter en semaines voire en mois. En moyenne, les étudiants partent entre deux et quatre semaines afin de profiter au maximum d’une intégration réussie dans une famille d’accueil ou dans une résidence étudiante à moindre coût.

Où l’effectuer ?

Comme le séjour au pair (voir plus bas), l’immersion linguistique peut s’effectuer partout dans le monde. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, mais aussi l’île de Malte font partie des meilleures destinations pour améliorer son anglais. Pour l’espagnol, la péninsule ibérique et les pays d’Amérique latine comme le Mexique ou le Costa Rica apparaissent comme les pays les plus en vogue. Quel que soit le pays, les méthodes d’apprentissage ne changent pas. C’est au candidat de choisir son pays en fonction évidemment de son budget mais aussi de ses envies de découverte.

Un séjour au pair

Qu’est-ce que c’est ?

Si le jeune n’ayant pas obtenu une affectation pour la rentrée prochaine, le séjour au pair est le moyen idéal de travailler et d’apprendre une langue. Intégré dans une famille, la fille ou le garçon au pair est chargé de s’occuper les tâches quotidiennes et ménagères d’une famille. En échange, la famille accueille, nourri et loge le jeune au pair. Celui-ci est surtout chargé de garder les enfants avec une vraie participation à leur éducation. C’est aussi un réel échange culturel et linguistique permettant au jeune, âgé de 18 à 30 ans, de parfaire une langue étrangère.

Pendant combien de temps ?

La durée de séjour au pair peut varier en fonction des pays visés. S’il s’agit d’un séjour en Grande-Bretagne – qui est la destination privilégiée pour l’effectuer -, il peut s’effectuer pendant un à vingt-quatre mois. Pour les Etats-Unis, il faut compter au minimum douze mois sur place. En échange de ses missions au sein de la famille, la fille ou le garçon au pair reçoit une indemnisation qui varie avec la tâche de travail et sa durée.

Où l’effectuer ?

Il est possible de faire son séjour partout dans le monde. Le candidat au séjour au pair doit surtout identifier la langue qu’il souhaite approfondir et le budget qu’il détient. A l’image de Let’s Go Pair, des agences spécialisées sont là pour t’aiguiller et t’aider à faire le meilleur choix avant de prendre ton envol.

Les bénéfices à en tirer

Toutes ces expériences ont un point commun. Au-delà de permettre d’occuper ton année, elles sont toutes une manière d’écrire une ligne de plus sur un curriculum vitae. Et pas n’importe quelle ligne ! En effet, les recruteurs apprécient de telles expériences. Que ce soit une mission professionnelle ou un séjour linguistique, ces missions temporaires feront la différence au moment d‘entrer dans le marché du travail marqué, comme les études à l’image de Parcoursup, par une forte concurrence. Et même si tu souhaites poursuivre des études universitaires plus tard, ce ne sera pas du temps gâché. Ne considère pas une année de césure comme une année de perdu. A l’inverse, utilise-la à profit afin de te démarquer des autres et t’enrichir aussi bien professionnellement que culturellement.

Related posts

Leave a Comment