Décrocher un premier emploi est la première étape pour démarrer une carrière professionnelle. Pour convaincre le recruteur, le candidat doit évidemment peaufiner son CV. Mais aussi, sa lettre de motivation. Cinq astuces pour rédiger sa lettre et augmenter ses chances de fuir le chômage.
Lettre de motivation : 60% des employeurs la demandent
Il n’est pas toujours évident de réussir une candidature lorsqu’on sort tout juste des études ou que l’on a connu une longue période de chômage. Pour décrocher un premier emploi, il est important de soigner sa candidature, qu’elle soit spontanée ou en réponse à une annonce. La lettre de motivation est bien souvent délaissée au profit d’un CV soigné, graphique et original. A tort. Une étude réalisée par la DARES en octobre 2017 indique que l’entreprise demande une lettre de motivation au candidat dans 60% des recrutements. Le document se classe ainsi en troisième position derrière le CV (89%) et le nom et l’adresse (81%) du demandeur d’emploi.
5 conseils pour optimiser sa recherche de premier emploi
C’est un secret de Polichinelle. Pour décrocher un entretien et donc du travail, il faut candidater. Et, attirer l’oeil du recruteur passe par une lettre de motivation soignée et exemplaire. Inutile de s’attarder sur des points connus et reconnus. Il faut, évidemment, ne pas faire de faute d’orthographe. Une erreur de conjugaison ou même une simple coquille pourrait être éliminatoire. De la même façon, écrire une lettre avec les informations déjà présentes sur le CV n’est pas judicieux. La complémentarité des deux documents est la base d’une candidature réussie.
- Être original et se démarquer
- Les compétences avant l’expérience
- Vous projeter dans l’entreprise
- Maîtriser les informations transmises
- Inviter le recruteur à vous recontacter
Être original et se démarquer
Qui n’a jamais cherché un exemple de lettre de motivation pour un métier bien précis sur un moteur de recherche ? C’est une solution de facilité. Mais également une erreur de taille. Les risques sont d’uniformiser les candidatures et d’apparaître comme un postulant lambda. Dans un marché du travail aussi concurrentiel, c’est l’assurance de se voir rejeté avant même l’étape des entretiens d’embauche. Le recruteur veut d’abord un nouvel élément différent qui arrive à se différencier dès le départ. Privilégiez donc ce qui vous démarquera des autres comme un parcours atypique, une expérience à l’internationale (stage, job d’été ou séjour au pair) ou un projet réalisé à l’école.
Les compétences avant l’expérience
En général, les recruteurs sont soucieux des antécédents en entreprise du postulant. Mais qui dit premier emploi, dit forcément jeune candidat. Les jeunes diplômés sans expérience professionnelle peuvent malgré tout transformer un point faible en avantage. Dans sa lettre ou son mail de motivation, le candidat peut lister les missions de l’annonce et expliquer en quoi il est le candidat idéal. Sans longue expérience, un postulant peut aussi jouer sur la diversité de stages ou de projets scolaires pour retenir l’attention du recruteur. Il s’agit de mettre en avant les compétences qu’il a acquis durant sa scolarité.
Vous projeter dans l’entreprise
C’est un conseil donné par les experts en recrutement : avant un entretien physique, il faut s’intéresser à l’entreprise. Pourquoi attendre cette étape ? Vous pouvez – et devez – le faire dès que vous tombez sur une offre d’emploi. En pratique, le candidat peut ainsi se rendre sur le site Web et les réseaux sociaux de l’établissement. Ne délaissez pas non plus le réseau professionnel (proches, anciens camarades de classe etc.). Sur LinkedIn, vous pouvez aussi vous rapprocher des employés ou des anciens collaborateurs pour les questionner sur le métier, les points forts, la culture ou les valeurs de l’entreprise. En définitif, la lettre ne doit pas se concentrer sur le “soi” mais aussi sur la société. En lisant votre lettre, l’employeur doit intégrer l’idée que vous connaissez déjà l’entreprise.
Maîtriser les informations transmises
On dit souvent qu’il faut savoir “se vendre” pour trouver un emploi. Rédiger une lettre de motivation est synonyme de clarté et de transparence. Il ne faut pas perdre de vue que l’employeur utilisera les informations inscrites sur la candidature en cas de rencontre physique. Il faut maîtriser les données transmises et garder quelques informations pour les étayer au moment de la rencontre. Par exemple, vous pouvez faire figurer toutes vos réussites de stage ou de projet d’école sans les expliquer. Le cas échéant, vous le ferez durant l’entretien. Quoiqu’il en soit, l’employeur doit être convaincu par un discours clair, précis – misez sur les chiffres – et suffisamment intéressant.
Inviter le recruteur à vous recontacter
A la fin d’une lettre vient la fameuse question de la formule de politesse. Personne ne peut transgresser cette règle d’abord formelle qui est souvent moquée pour son caractère très (ou trop) distingué. Mais plutôt que de miser sur “l’attente d’une réponse”, il est possible d’inviter le recruteur à recontacter le candidat rapidement. Il s’agit alors de privilégier une formule comme “dans l’attente de vous rencontrer” ou “je me tiens disponible pour un entretien”. Cette formulation montre ainsi la disponibilité immédiate du demandeur d’emploi. La lettre doit inciter le recruteur à vous joindre.
Le chiffre du jour : 23
Loin des idées reçues, il n’est pas toujours inéluctable d’envoyer des centaines de candidatures pour s’intégrer dans le monde du travail. Le cabinet de recrutement Robert Half appuie cet argument à l’aide d’une étude réalisée sur le parcours des postulants. Dans cette enquête relayée par Le Figaro, on apprend que le demandeur d’emploi doit envoyer 23 candidatures avant de décrocher un poste. Pour optimiser au mieux sa recherche, le cabinet précise qu’il faut réaliser une démarche méticuleuse en ciblant les bonnes entreprises. Pour cela, le candidat doit impérativement alterner entre réponses à des annonces et envois de candidatures spontanées. En résumé, il s’agit de réaliser une démarche qualitative et non quantitative.